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Ruka, une jeune lycéenne, fait la rencontre d'Umi, un garçon capable de communiquer avec le monde aquatique, dans l'aquarium où travaille son père.
Ruka, jeune lycéenne, a une relation houleuse avec sa mère. Cette passionnée de handball est injustement exclue de son équipe le premier jour des vacances. Dépitée, elle s'ennuie et décide de rendre visite à son père à l’aquarium où il travaille. Elle y croise un garçon étrange, Umi, qui joue avec les poissons dans un des bassins. Il semble avoir le don de communiquer avec les animaux aquatiques. Ruka est fascinée et se lie très vite d’amitié avec lui. Un soir, alors qu’ils sont tous deux au bord de l’eau, des événements surnaturels se produisent. Ils assistent à une pluie de météores, puis apparaît Sora, le frère d'Umi...
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"On pourrait reprocher à l'animation japonaise de s'enfermer dans une certaine normalisation de ses productions, &agrav
"On pourrait reprocher à l'animation japonaise de s'enfermer dans une certaine normalisation de ses productions, à destination du marché international en priorité, ce qui aurait pour conséquences de limiter les histoires racontées à quelques tropes bien connus. On pourrait, mais on ne le fera pas, car plus le temps passe et plus les différentes oeuvres utilisent ce canevas convenu pour en dépasser les limites et nous emporter vers des horizons que nous ne soupçonnions pas. Il en sera de même pour Les Enfants de la mer, réalisé par Ayumu Watanabe.
Le coup de l'argument fantastique comme métaphore du passage à l'âge adulte, l'animation, japonaise en particulier, nous le sort régulièrement, voire un peu trop souvent ces derniers temps. Et c'est ce qui, à priori, pourrait peser sur Les Enfants de la mer s'il ne s'en écartait pas rapidement. Adapté d'un manga de Daisuke Igarashi (publié chez nous au début des années 2010, mais épuisé aujourd'hui), le métrage rappelle ainsi d'autres oeuvres qui partaient du même postulat. On pense évidemment au Voyage de Chihiro, à Arrietty : le petit monde des chapardeurs ou encore au récent Your Name.
Pourtant, tout ceci n'est qu'un prétexte pour nous embarquer dans une aventure hallucinante et hallucinée que nous ne pouvions pas prévoir (nous n'avons pas lu le manga) et qui nous a pris totalement à revers lors de la projection. Raison de plus pour ne pas déflorer l'intrigue et ne rien spoiler tant Les Enfants de la mer est un film qui doit être vu avec une certaine fraicheur et une grosse méconnaissance de ce qu'il s'apprête à nous jeter en pâture.
Son originalité, Les Enfants de la mer la revendique dès le départ, ne serait-ce que par sa direction artistique mélangeant les genres, adoptant parfois des airs d'esquisses, jouant admirablement avec l'utilisation de la 3D et de la 2D. Rien d'étonnant à cela lorsque l'on sait que l'animation a été confiée à l'un de ses artisans les plus doués, Kenichi Konishi, transfuge du studio Ghibli (et qui a travaillé sur Le Conte de la princesse Kaguya tout autant que sur Millennium Actress).
En résultent de violentes ruptures de tons et de grosses envolées lyriques tout autant qu'un traitement du milieu aquatique bien spécifique qui imprime la rétine par sa maitrise et son audace. Sur un plan formel, Les Enfants de la mer est un vrai objet d'art qui n'a pas peur de verser dans l'abstraction et l'expérimental pour nous délivrer son message.
(...)
On ne sort pas indemne des Enfants de la mer, on n'était pas préparés à un tel déferlement de talent, d'audace, de radicalité artistique, entièrement mis au service d'une histoire qui dépasse son cadre cliché pour nous confronter à la condition humaine tout en versant dans la métaphysique et le symbolisme le plus appuyé et, parfois, le plus hermétique.
On en arrive à une alchimie des sens qui a totalement vaincu la partie intellectuelle de notre cerveau, bien décidée à nous mettre K.O. quoi qu'il arrive. Et le pire, c'est que le film y parvient avec une facilité déconcertante. De ce fait, il sera difficile de conseiller Les Enfants de la mer à un très jeune public, qui passera probablement totalement à côté du sujet.
Les Enfants de la mer prouve qu'il sera toujours possible de créer des oeuvres à part, radicales et symboliques au sein d'une industrie que l'on pense figée. Et, comme pour nous le prouver encore une fois, le film se permet une dernière audace. Veillez bien à rester jusqu'à la fin du générique, car une ultime séquence vous attend. D'une simplicité étonnante par rapport à ce qui a précédé, elle se révèle extrêmement touchante et pleine de sens. Elle est vécue comme l'aboutissement d'une longue préparation, le message ultime de l'oeuvre, l'oméga qu'elle devait atteindre. Et on en sort bouleversé, une fois de plus.
Par sa grande maitrise de l'objet film, des techniques d'animation, de sa bande-son (composée par le grand Joe Hisaishi qui s'écarte de ses sonorités habituelles), Les Enfants de la mer est un pur joyau à découvrir absolument sur un grand écran et dans une salle dotée d'une très bonne installation sonore.
On ne s'attendait pas à un tel choc, une telle expérience et, par bien des égards, Les Enfants de la mer est un gros chef-d'oeuvre qui arrive chez nous par la petite porte. Une date dans notre parcours de cinéphile aussi, cela va sans dire. Voyez-le, c'est une obligation. C'est magnifique. C'est important."
"Spectacle total et transcendental recelant parmi les plus belles images jamais vues dans le domaine de l'animation, Les Enfants de
"Spectacle total et transcendental recelant parmi les plus belles images jamais vues dans le domaine de l'animation, Les Enfants de la mer est, disons-le tout net, un chef-d'oeuvre sur la place de l'humain sur cette terre et dans cet univers..."
Laurent Duroche"L’origine du monde. C’est modestement ce qui se dévoile, devant nos yeux écarquillés, au terme des E
"L’origine du monde. C’est modestement ce qui se dévoile, devant nos yeux écarquillés, au terme des Enfants de la mer. Une fable écolo-holistique déguisée en voyage métaphysique, un film d’animation tiraillé entre le bouillonnement et la contemplation. Le cheminement du long métrage d’Ayumu Watanabe se confond avec celui de Ruka, jeune fille en rupture de ban avec les adolescentes de son âge qui se prépare à passer des vacances d’été pourries après avoir été renvoyée de son équipe de handball pour un geste trop brusque. La faute à la colère, au désespoir ou à une grosse averse, elle rend visite à son père, employé dans un aquarium.
(...)
En quittant la terre ferme, le film d’Ayumu Watanabe laisse aussi derrière lui les rivages de la normalité de l’animation japonaise. Dans un secteur obsédé par la conquête du grand public, les Enfants de la mer s’abandonne à un mouvement ondulatoire proche des vagues qu’il représente partout à l’écran. Tandis que Ruka s’éveille à une nouvelle perception du monde, les plans s’étirent en longueur, éteignant les dialogues, puis les monologues intérieurs de l’adolescente. Un travail d’épure qui va jusqu’à escamoter ses personnages de certains plans entièrement dévorés par la nature.
Quand l’animation s’enferme trop souvent dans la stérilité d’un monde de lignes parfaites, les Enfants de la mer enchante par sa façon de questionner la place du trait effectué à la main, riche et vibrant. Sans pouvoir se priver des outils numériques, le film de Watanabe perce ce qui faisait le cœur du formidable manga de Daisuke Igarashi, qu’il adapte : son goût pour la mise en images de l’invisible. Un travail qui s’effectue d’abord en creux, en plongeant le spectateur dans un état d’alanguissement total. Jusqu’à ce que le film atteigne son dernier tiers, amorcé par cette phrase lancée à Ruka mais qui nous est évidemment adressée : «Est-ce que tu tiendras jusqu’au bout sans détourner les yeux ?» A l’écran se déchaîne alors une tempête graphique, un maelström fou où ciel et mer entament une danse nuptiale d’une vingtaine de minutes. Tunnel psychédélique qui saute de l’amibe au galactique, du particulier à l’universel, tandis que numérique et analogique se fondent l’un dans l’autre pour remuer la soupe primordiale où naissent les étoiles et les océans. Sidérant trip qui vient conclure un film syncrétique qui dévore les folklores mondiaux pour accoucher du monde. On aura assisté, au passage, à l’affirmation d’un cinéaste qui, après des années passées en travail commandé, sait laisser une place au regard."
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